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 don't deserve you (dess).

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Jaime Breslin

Jaime Breslin

× POSTS : 72
× SINCE : 07/04/2019
× FACE + CREDITS : garrett hedlund, @draiochta.
× PSEUDO : estelle.

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MessageSujet: don't deserve you (dess).    don't deserve you (dess).  EmptyJeu 11 Avr - 18:09


" who are you ?
whoever you want me to be. "
 
dess and jaime, few months ago.

Le chant de l’océan apaise les maux du militaire. A travers la fenêtre, il se laisse transporté par la douce mélodie qui agit comme un médicament sur ses tourments. Ceux qui restent présents, presque gravés de manière indélébiles à l’intérieur de son esprit. Ceux qui ne s’en vont pas, qui font des va et vient incessants, qui reviennent inlassablement à la figure telles des vagues qui se fracassent contre les rochers fatigués. La carcasse de Jaime semble inerte étendue sur ce lit dont il a toujours le ressenti de ne pas mériter. Lui qui préfère dormir à même le sol, durant toutes ces années il a appris à apprécier l’inconfort du parquet, il s’est accommodé à l’inhospitalité de la position, dont son corps semble devenu hermétique à toute forme de douleur. L’âme meurtrit de Jaime parait seulement coincée dans cette enveloppe corporelle qu’il n’apprécie plus, qu’il rejette. Il estime qu’elle aurait dû s’envoler vers le ciel, planer au-dessus des océans, ne faire qu’un avec les éléments. L'odeur de l’éthanol a embaumé l'espace, elle le ramène à la réalité, personne ne rentre dans cette vieille pièce qui a été aménagée pour lui. La vue y est magnifique à n'importe quel moment de la journée, l'exposition étant parfaite. Oona avait pensé à tout, comme toujours. Les émeraudes décolorées du militaire restent fixes face à la peinture abîmée du plafond, connaissant maintenant chaque détail, chaque défaut par coeur. Tu ne peux pas t'endormir, tu n'as pas le droit. La lutte contre l'obscurité, la lutte contre les ténèbres. Dans le décor auquel il fait face chaque jour, le tissu de sa tente a été troqué contre des murs en béton, le sable s’est transformé en eau et le chaos constant par le calme ambiant. Jaime il aimerait être un esclave des eaux troubles, se laisser embarquer, s'envelopper dans un rouleau, il voudrait égoïstement se laisser doucement couler vers les profondeurs de l'infini, là où la douleur cesse d'exister. Choisir la facilité. Coincé dans son propre asile, le vagabond broie du noir. Il s’empêche de dormir, ne voulant pas faire face à ses cauchemars, à ses fantômes qui le hantent. Et s’il tient encore debout, c’est parce qu’il veut faire plaisir à Oona, il veut cesser de la décevoir. Aujourd’hui, il a fait une bonne action, il a taillé sa barbe. Un peu parce que ça ne ressemblait plus à grand chose, hormis à Robinson Crusoé. Elle ne le remarquera sans doute pas, mais il l’a fait pour elle. Pour lui montrer qu’il n’abandonne pas même s’il en crevait d’envie ; qu’il crève de cette vie, qu’il crève d’être en vie. Peut-être que la prochaine fois qu’il irait au bar, Dess le remarquerait. Il s’était autorisé à penser à elle, à cette fille qui ne le voyait pas en tant que Jaime Breslin, mais en tant qu’un simple mec qui vient consommer dans son bar. Un étranger venu d’ailleurs, un être bousillé parmi tant d’autres. Cet astre qui gravitait autour de lui, qui lui apportait un peu de chaleur lorsqu'il se sentait atrocement froid. Soudainement, le son de la sonnette se met à retentir. Un son qui serre son cœur, l’adrénaline qui grimpe d’un seul coup pour venir nouer son estomac. Le palpitant s’emballant furieusement, parce que Jaime n’avait pas entendu un simple son, mais plutôt un bruit familier, assourdissant, semblable à ceux qui résonnaient dans le désert afghan. Personne ne sonne à la porte, personne n’en avait le droit depuis qu’il était là. Une règle de plus qu’il inflige au quotidien devenu compliqué de sa petite sœur. « Oona ! » qu’il tente de crier. Quatre lettres qui le sort de son mutisme. Quatre lettres qu’il réapprend à formuler naturellement, familièrement. De nouveau, il répète son prénom, un peu plus fort, d'un ton qui se voulait plus grave. Mais elle ne l’entend pas. De nouveau la sonnette retentit et Jaime se redresse d’un seul coup. Comme s’il allait partir en mission. Il tente de se tenir droit, il n’est plus vraiment habitué à la gravité, sa tête se mettant légèrement à tourner. Une sensation qu'il détestait et qui avait le don de lui coller la gerbe. « Oona... » Il laisse s’échapper un long souffle, agacé, ce n’est pas dans son habitude de laisser patienter les invités derrière la porte. Elle qui est toujours dynamique et réactive. Il pose la bouteille de whisky à moitié vide, à moitié remplie sur la minuscule table qui faisait office de table de chevet. Jaime descend un peu trop rapidement les marches de l’escalier, dont il manque de trébucher au passage. Il entend au loin la musique résonner, Oona avait toujours cette fâcheuse habitude de prendre sa douche et de se prendre pour Beyoncé. Lorsqu’il ouvre la porte brusquement, c’est son cœur qui fait un bon. L’aorte qui quitte subitement son rôle, la myocarde qui fait des poings de compression dans sa poitrine. « Dess... » son prénom s’échappe de ses lèvres, il est étonné Jaime. Il ne s’attendait pas à lui faire face. Surtout dans ce piteux état, même si elle était habituée à l’apercevoir dans cette allure d’âme vagabonde. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu me suis maintenant ? » dit-il de façon brute. Il ne pense pas lui avoir donné son adresse, ou alors surement qu’il ne s’en souvenait plus. En général, il essayait d’être un peu près sobre lorsqu’il lui parlait et c’est surement parce qu’il lui parlait qu’il l’était seulement un peu près. « Oh Dess, qu'est-ce que je suis contente de te voir. Je suis désolée pour l’attente, j’étais sous la douche. » s’exclame Oona en passant devant la carcasse de Jaime. Il est perdu. Il n’arrivait pas à rassembler les pièces du puzzle, rien ne collait. « Jaime voici Dess la baby-sitter de Sam, et Dess je te présente mon frère Jaime. » Devait-il dire, enchanté ? Devaient-ils ce soir tout recommencer ? L’upside down.
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